Le patinage national et international à l’heure du covid…

La situation en France est assez claire, même si elle n’est pas très réjouissante : patinoires fermées, confinement, et impossibilité de pratiquer notre sport favori. Seuls les athlètes de haut niveau peuvent encore s’entraîner en France, comme par exemple à Bercy ou à Villard de Lans. Pour les compétitions, celles-ci sont annulées les unes après les autres : à la fin de l’année ce ne seront pas moins de 21 événements sur 26 qui n’auront pas eu lieu… comme par exemple les championnats de France Elite qui devaient se tenir à Vaujany mi-décembre, et qui seront éventuellement reportés en février-mars. Les short-trackers sont eux plus chanceux, leur championnat a été maintenu juste avant Noël à Font-Romeu.

Au niveau international, c’est plus ou moins la même chose. Les Internationaux de France de patinage, étape française du Grand Prix ISU qui devaient se tenir mi-novembre à Grenoble, ont été annulés, tout comme le Skate Canada. Sur les six étapes du Grand Prix, seules quatre ont donc eu lieu : le Skate America fin octobre, la Coupe de Chine début novembre, la Coupe de Russie mi-novembre et le NHK au Japon fin novembre. Compétitions à la saveur assez spéciale, car avec présence du public restreinte (Japon) ou à huis clos (USA), les spectateurs étant alors remplacés par des effigies en carton (ce qui a donné lieu à de nombreux ‘spectateurs’ non humains !). Les organisateurs ont pallié avec des applaudissement enregistrés… Ces compétitions ayant été transformées en rencontres nationales, certaines comme le NHK n’ont pas réussi à aligner les quatre catégories (pas d’épreuve en couple artistique), et avaient tout juste de quoi réunir un podium complet en danse.

La Russie fait plutôt exception à la règle, car toutes les épreuves qualificatives pour les championnats nationaux ont été maintenues, et quasiment toutes les têtes d’affiche ont été alignées. Le port du masque y semblait parfois optionnel, y compris au niveau du Kiss and Cry… Malheureusement, le nombre de patineurs ayant un ‘refroidissement’ ou une ‘pneumonie’ est en augmentation, le championnats de Russie fin décembre pourraient être reportés à cause du trop grand nombre de forfaits. De son côté l’Italie a organisé quelques compétitions locales, et les qualifications régionales pour les nationaux se sont également déroulées au Japon.

En se projetant sur 2021, la situation reste assez floue : championnats du monde junior prévus en Chine annulés, éventuelle report de la Finale du Grand Prix (on parle de la fin de saison… ), championnats d’Europe de Zabreb à l’avenir incertain (la patinoire a été transformée en centre d’accueil pour patients en voie de guérison covid pour désengorger les hôpitaux)… le ciel semble un peu plus dégagé uniquement pour les championnats du monde de Stockholm, l’option ‘compétition sous bulle’ étant à l’étude, grâce aux capacités hôtelières toutes proches (le Canada ayant malgré tout déjà émis des réserves sur la participation de son équipe). Du côté des bonnes nouvelles, la fédération internationale a attribué les championnats du monde junior de synchro à Lyon, en mars 2021 mais là encore, l’avenir semble très incertain, le nombre de compétiteurs étant d’autant plus élevé dans cette discipline.

Pour nos patineurs français, la seule vraie compétition aura été les Masters de Villard de Lans tout début octobre, pour ceux qui ont pu y assister. Depuis, les athlètes sont cantonnés dans leurs patinoires, ou ont dû en trouver d’autres, les déplacements entre pays étant limités, et/ou conditionnés à des mesures de quarantaine qui impacteraient fortement les entraînements. Hormis quelques danseurs juniors ayant participé à une compétition à Budapest fin novembre, quasiment pas de présentation des programmes. Certains patineurs devraient assez logiquement conserver leurs programmes de l’année dernière, sachant qu’en danse la ‘rythmn danse’ à base de Finnstep a été reconduite cette année, et que les patineurs devant passer seniors peuvent continuer un an de plus en junior. Juniors qui pour l’instant voient leur championnat national conservé début février à Belfort. Par contre, le championnat de France des clubs, compétition généralement plébiscitée pour son ambiance, est d’ors et déjà annulée.

Dur pour la FFSG de sélectionner les représentants français pour les prochaines échéances, sachant que la saison 2021/2022 sera déjà la saison olympique, et que le nombre de patineurs français aux JO se décidera à Stockholm ! Un rassemblement partiel a toutefois déjà eu lieu à Grenoble, un autre est prévu à Cergy, avant donc des hypothétiques championnats de France Elite en mars. Gageons que nos champions réussiront à nous redonner du baume au cœur et de grandes émotions dès que nous les reverrons sur la glace !